Toopi Organics, pionnier de la valorisation agricole de l’urine humaine, mobilise 16M€ pour accélérer

Alexandra Carpentier, directrice générale et Michael Roes, cofondateur et président de Toopi Organics (crédit photo Toopi Organics)

La startup girondine Toopi Organics, basée à quelques km de Bordeaux, clôture une série A de 11M€ menée par le fonds VisVires New Protein. Elle compte à présent à son capital 7 fonds à impact, dont 6 sont établis en France et en Belgique. Ce tour de table est complété de près de 5M€ de fonds non-dilutifs obtenus auprès de l’Agence de la transition écologique (ADEME) et de Bpifrance. Toopi lance la commercialisation de son premier produit en France et en Belgique, Lactopi Start, un biostimulant issu de la fermentation de l’urine humaine pour le remplacement partiel (jusqu’à 50%) des engrais chimiques. Bénéficiant d’autorisations de mise sur le marché dans 6 pays européens, Toopi Organics veut collecter et transformer plus de 2 millions de litres d’urine en Europe en 2027, évitant ainsi de souiller plus de 24 millions de litres d’eau potable aux toilettes.

Toopi Organics, jeune entreprise de biotechnologie spécialisée dans la collecte et la transformation d’urine humaine en biostimulants pour l’agriculture, annonce aujourd’hui avoir sécurisé 16 millions d’euros pour financer son déploiement industriel et commercial en France et en Belgique.

Ce tour de table est composé d’une série A de 11 millions d’euros et de près de 5 millions d’euros de fonds non-dilutifs. Le fonds VisVires New Protein (investisseur historique d’Ynsect) a mené cette levée de fonds, suivi des fonds à impact Edaphon, Noshaq et MAIF Impact, ainsi que de BNP Paribas Développement. Les investisseurs historiques, dont IRDI, JOHES, et MakeSense, ont également participé à ce tour de financement.

Etendre le réseau de collecte d’urine, lancer de nouveaux bio stimulants et construire deux usines

Entreprise engagée dans la préservation de la ressource en eau et dans la transition agricole, Toopi Organics est désormais soutenue par 7 fonds à impact. La société bénéficie également d’un contrat à impact social de 3,8 millions d’euros remporté auprès de l’Agence de la transition écologique (ADEME), et de 1,1 million d’euros de subventions France 2030 accordées par Bpifrance. L’ensemble de ces financements va constituer un levier essentiel pour mobiliser de la dette bancaire dans les mois à venir.

Ces fonds vont permettre à Toopi Organics d’étendre son réseau de collecte d’urine humaine, de développer trois nouveaux biostimulants urino-sourcés, et de construire deux usines de transformation d’une capacité d’1 million de litres par an chacune, implantées en France et en Belgique.

Alexandra Carpentier, directrice générale de Toopi Organics, déclare : « Avec cette levée, notre objectif 2027 est de déployer une gamme de biostimulants urino-sourcés sur plus de 600 000 hectares agricoles en Europe. Notre premier produit a fait l’objet de plus de 40 essais agronomiques au cours des 3 dernières années. Il a reçu le feu vert des autorités réglementaires et est désormais utilisable en agriculture biologique. Aujourd’hui, le Lactopi Start constitue donc une solution écologique pour réduire notre dépendance aux importations d’engrais phosphatés issus de l’extraction minière, sans affecter les rendements et en réduisant les coûts de fertilisation pour les agriculteurs. La commercialisation a commencé cette année en Belgique via la coopérative agricole SCAM. Les relevés réalisés cet été chez les agriculteurs sur maïs et betterave sont très prometteurs, et une nouvelle commande vient d’être livrée. C’est de très bon augure pour la commercialisation en France, que nous venons d’amorcer avec le distributeur Qualifert.»

Marie-Anne Dupin, co-fondatrice et directrice de la recherche, VisVires New Protein, ajoute : « En un peu plus de 3 ans, Toopi Organics a réussi à structurer un réseau de collecte d’urine autour de grands acteurs comme Vinci Autoroutes, le Futuroscope, et WC Loc pour les festivals de musique. L’équipe a également réalisé un tour de force, en obtenant des autorisations de mise sur le marché dans 6 pays européens pour un biostimulant inédit, à base d’urine humaine fermentée. Pour la communauté des investisseurs, ce tour de table marque une nouvelle étape dans la réalisation de la promesse industrielle, agricole et environnementale portée par Toopi. »

Michael Roes, cofondateur et président de Toopi Organics, complète : « Il y a 4 ans, arrêter d’uriner dans l’eau potable et considérer l’urine comme une ressource naturelle renouvelable étaient des idées minoritaires, qui faisaient sourire. Depuis, un consensus scientifique a émergé sur l’intérêt de la collecte séparative de l’urine. Il y a eu la guerre en Ukraine, qui a provoqué des pénuries d’engrais inédites en 2022, avec des augmentations de prix jusqu’à 300%. La sécheresse bien sûr, avec des restrictions d’eau dès le mois de Mars en France cette année. Avec notre technologie pour l’hygiénisation et la fermentation de l’urine humaine, nous apportons enfin un modèle économique viable pour la valorisation agricole de l’urine. Avec l’appui de ce consortium d’investisseurs, qui s’est ouvert à l’international avec VisVires New Protein et les belges Edaphon et Noshaq, notre ambition est d’aller vite et loin, en Europe et ailleurs. »

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