Les Nouvelles Fermes veut dupliquer son modèle de fermes en aquaponie dans les métropoles françaises
Les Nouvelles Fermes, jeune pousse bordelaise, a mis au point une ferme innovante en aquaponie à la fois rentable, urbaine et locale, à mi-chemin entre low et high tech. Elle bouscule les codes de l’agriculture traditionnelle en introduisant un modèle original de fermes dans les zones métropolitaines. Objectif à horizon 2028 : dupliquer ce modèle dans les plus grandes métropoles de France dans les 5 prochaines années, recruter fortement et atteindre 40M€ de CA.
Après avoir lancé une première ferme expérimentale à Lormont (33) en 2019, la société à impact Les Nouvelles Fermes a bouclé une levée de fonds de 2M€ en 2021 pour bâtir l’une des plus grandes fermes d’aquaponie d’Europe. Chaque jour sont produits des légumes, des aromates et du poisson en aquaponie, une méthode culturale en circuit fermé qui n’utilise ni engrais chimique de synthèse, ni antibiotiques. Sur 5000m² à Mérignac, ce sont chaque année 60 tonnes de produits frais et 12 tonnes de truites arc-en-ciel qui seront produites.
Face à l’urgence d’agir pour une agriculture durable et française, Les Nouvelles Fermes propose une alternative alliant productivité et respect de l’environnement. L’objectif de l’entreprise, accompagnée par la Pép’ Bordeaux Chartrons : déployer ce modèle d’avenir dans les plus grandes métropoles de France dans les 5 prochaines années et atteindre 40 M€ de CA.
“La culture en aquaponie apporte une solution concrète et éprouvée à la nécessaire révision et évolution de nos pratiques agricoles. Résolument optimiste, cette agriculture intensive sans chimie de synthèse, offre une rentabilité avérée en plus d’une économie d’énergie forte : 90 à 95% d’eau économisée, 4 à 5 fois moins d’énergie utilisée, jusqu’à 10 fois plus de rendement, aucun traitement antibiotique utilisé… Sur les 6 premiers mois de mise en service de la ferme de Mérignac, l’équivalent de 0,3% de la population de Bordeaux Métropole a consommé nos produits. En 2023, notre production pourra répondre à 4% des besoins de cette métropole en truite et 1% en salades et autres feuillus. C’est pourquoi nous visons l’ouverture de plusieurs fermes en France à horizon 2028, avant d’explorer des opportunités à l’international. Une croissance qui nous permettrait de fournir 1% de la production française de truite, tout en économisant l’équivalent de 300 piscines olympiques en eau chaque année et en réduisant l’émission de CO2 de 450 tonnes”, précise Thomas Boisserie, cofondateur des Nouvelles Fermes.
L’aquaponie, solution vertueuse pour une agriculture naturelle, rentable et durable
La France est historiquement un grand pays d’agriculture. En 2021, elle a exporté près de 70 milliards d’euros en matière agricole et agroalimentaire et demeure le principal producteur européen devant l’Allemagne et l’Italie. Pourtant, cette industrie est en déclin depuis quelques années. En effet, ces chiffres masquent l’augmentation des produits importés dans de nombreux secteurs, avec notamment 48% de la production de fruits et légumes consommés qui provient de l’étranger. C’est aussi le deuxième secteur le plus polluant de France, responsable de 21% des émissions de gaz à effet de serre, en raison de l’utilisation de techniques de production intensives.
C’est pour répondre à ces problématiques que les cinq cofondateurs des Nouvelles Fermes, Laura Gaury, Thomas Boisserie, Clément Follin Arbelet, Paul Morel et Edouard Wautier, ont décidé de se lancer dans la culture en aquaponie, une alternative sérieuse pour l’agriculture de demain. Leurs objectifs : réduire l’impact environnemental de l’agriculture et proposer une alternative de production plus durable avec des techniques agricoles respectueuses de l’environnement.
En 2019, ils lancent Les Nouvelles Fermes, une jeune pousse française au croisement entre le maraîchage, l’agro-industrie et la startup. L’entreprise produit localement des aromates, des légumes et du poisson (des truites arc-en-ciel) en misant sur l’aquaponie : un système de culture en circuit fermé qui associe l’élevage de poissons en symbiose avec la culture de végétaux. Cette méthode de culture ancestrale et durable permet une faible consommation en eau et en énergie, et n’autorise pas l’utilisation des engrais chimiques de synthèse et d’antibiotiques.
Une première ferme expérimentale de 1000m² est lancée à Lormont, et permet de produire 10 tonnes de produits frais et 2 tonnes de truites arc-en-ciel par an. Distribués en circuit court à destination des restaurants, des détaillants, et auprès des hypers et supermarchés, Les Nouvelles Fermes met un point d’honneur à proposer des produits ultra-frais et coupés du jour, dans un cercle de 20 km autour du lieu de production, afin de recréer de la proximité entre citadins et cultivateurs.
Économie d’eau, réduction de l’impact carbone et amélioration des rendements
Guidés par l’ambition de reproduire leur modèle de ferme dans les grands centres urbains de France et d’Europe, les cinq fondateurs lancent une deuxième exploitation à Mérignac en 2021. La ferme d’une superficie de 5000 m² atteint déjà une production conséquente : 60 tonnes de légumes ultra-frais (salade, plantes aromatiques, jeunes pousses en coupé et en plante vivante…) et 12 tonnes de truites arc-en-ciel seront cultivées sur une année.
En plus d’être performante, l’exploitation génère des bienfaits importants en termes d’impact environnemental : elle nécessite 4 fois moins d’énergie et 10 fois moins d’eau qu’une ferme traditionnelle équivalente. Enfin, le système synergique d’aquaponie engendre des produits pouvant atteindre 10 fois plus de rendement, tout en conservant une haute teneur en nutriment. Par exemple, les salades Les Nouvelles Fermes possèdent encore 95% de leur vitamine C, contre 33% pour la salade récoltée 48h avant sa mise en rayon.
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