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Blockchain : InBlocks se lance dans la preuve d’existence de données

blockchain données
Laurent Bourgitteau-Guiard et Christophe Camborde

InBlocks sort du bois. La startup bordelaise commence tout juste à faire parler d’elle de manière officielle. Elle se positionne sur le marché des blockchains avec le recrutement récent de Laurent Bourgitteau-Guiard qui vient conforter une équipe expérimentée. La technologie développée par la startup permet à chacun de créer une blockchain permettant de prouver l’existence de données, qu’elles circulent ou qu’elles soient stockées. 

Le projet InBlocks a déjà quatre ans. Et pourtant l’équipe fondatrice considère que la startup est réellement née il y a quelques semaines. « Nous étions en mode shadow startup depuis 2017, précise Christophe Camborde, co-CEO et cofondateur de la pépite avec Jérémie Albert et Matthieu Hourdebaigt :

« C’était trop tôt, les clients potentiels n’écoutaient pas. Mais la montée en puissance du phénomène blockchain a fait bouger les lignes et l’arrivée de la Covid-19 a accéléré ce phénomène. Aujourd’hui, nos premiers clients ont intégré la technologie InBlocks. Nous avons sollicité Laurent Bourgitteau-Guiard pour cette nouvelle phase de vie de l’entreprise, qui est à nos yeux son vrai lancement. »

Une solution applicative pour certifier l’existence de données

InBlocks a développé sa propre technologie blockchain. Il n’est ici pas directement question de cryptomonnaies : la startup s’intéresse spécifiquement au sujet de la donnée, qu’elle circule ou qu’elle soit stockée. InBlocks propose aux acteurs de créer en quelques clics leur propre blockchain dès lors qu’ils ont besoin de démontrer l’existence de données et de sécuriser leur intégrité.

« Les cas d’usages sont infinis. La blockchain va être la même révolution que le web en son temps, qui a permis aux données de circuler, assure Christophe Camborde. La technologie InBlocks est open source. Elle est aussi beaucoup moins gourmande en énergie que ce qui existe aujourd’hui sur le marché. »

Laurent Bourgitteau-Guiard a suivi de près le projet InBlocks en tant que directeur général d’1kubator Bordeaux et Théophraste. Il a finalement quitté la structure d’accompagnement pour intégrer la startup il y a quelques jours, au titre que co-CEO et cofondateur. Il rejoint ainsi une équipe très expérimentée à l’origine de plusieurs aventures entrepreneuriales précédemment : Steek (cloud de stockage), Ezakus (plateforme bigdata), Siimple (plateforme de colisvoiturage et de livraison)… 

Un focus sur Bordeaux pour commencer

« Laurent va codiriger InBlocks avec moi, complète Christophe Camborde. Nous considérons que la vie « business » de l’entreprise démarre aujourd’hui. On se connaît depuis longtemps. Notre enjeu va être de démultiplier les cas d’utilisation de notre technologie, en commençant par Bordeaux où nous avons identifié de nombreux besoins. »

Si les perspectives sont vastes, « nous devons rationnaliser nos offres et éviter de partir dans tous les sens, ajoute Laurent Bourgitteau-Guiard. L’idée est de se focaliser sur certaines spécialités pour tester l’appétence du marché. La démocratie participative en fait partie et envoie des signaux forts d’intérêt. Nous pouvons également créer des stablecoins (actifs digitaux conçues pour minimiser la volatilité de leur valeur, NDLR) pour des communautés ou des marques qui veulent fidéliser leur clientèle ou créer un marché. Beaucoup d’applications métiers sont également envisageables. »

Parmi les premiers clients d’InBlocks figurent Suez (objets connectés), Pix.T (marketplace de photos), Adéquation (données immobilières), Gironde Numérique ou encore le groupe SudOuest (RGPD).

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